TocCyclopédie ■ Époques

Londres, 1870. Le jeune John H. Watson arrive dans le dortoir de sa nouvelle école, Brampton School. Il se lie d'amitié avec son voisin de chambrée qui n'est autre que le jeune Sherlock Holmes. La puissance déductive de ce dernier est bientôt concentrée sur une série de meurtres mystérieux, habilement maquillés en suicides, qui perturbe depuis peu la quiétude des Londoniens. Lorsque son vieil ami et mentor, un professeur à la retraite, meurt aussi subitement que de façon étrange, c'en est trop. Le jeune Holmes décide de résoudre lui-même cette énigme, avec l'aide de Watson et de la belle Elizabeth, la fille de son défunt ami.
Très vite, notre trio découvre que ces crimes sont liés aux agissements d'une dangereuse secte Egyptienne : les Rametep…



Réalisé par Barry Levinson, plus connu dans le monde du drame pour son "Rain Man" et plus récemment "Sleepers" ou bien dans un registre plus science-fiction avec "Sphère" (ce dernier film contient une scène avec un poulpe géant), "le Secret de la Pyramide" surfe sur l'engouement général du moment pour les films d'aventures avec des pointes de fantastique. Le projet est soutenu par un certain S. Spielberg, qui le produit.

Le scénario, assez léger et Indiana Jonesque, est signé Chris Columbus , scénariste des "Gremlins", de "Goonies", et plus tard réalisateur des deux premiers volets de la saga "Harry Potter". Pour une histoire de Sherlock Holmes, les indices sont plutôt gros et les amateurs du genre risqueront d'être déçus. Par contre, les rôlistes poulpiques, eux, s'y retrouveront ou plutôt reconnaîtront aisément la structure d'enquête et les artifices habituels qu'utilise leur Gardien : journal secret, analyse de tissu, enquête ratée au pub mal famé, poursuites, flutiôt suspect et j'en passe...

On peut aussi y observer une certaine prise de risque sur les deux personnages principaux, puisque le film fournit une explication psychologique aux agissements futurs du célèbre tandem et d'un de leur antagoniste. Alors bien sûr les puristes hurleront que l'oeuvre de C. Doyle n'est point respectée, mais il s'agit d'une inspiration libre plutôt que d'une réelle adaptation. L'interprétation de Watson et Holmes est assez crédible, et le fait que les deux acteurs ne soient ni trop connus ni trop Hollywoodiens renforce ce sentiment.
La déco est sympa, on y croit à fond en cette Londres victorienne, même si finalement le film montre peu de lieux différents. C'est surtout la lumière (ou son absence) qui est bien choisie, l'ambiance hivernale intime finement rendue. Une scène phare à retenir : la cérémonie ! L'atmosphère tendue, sacrificielle et blasphématoire est loin d'être ridicule, surtout avec la musique (la seule piste du CD exploitable pour L'Appel d'ailleurs, celle-ci portant le nom original de "The ceremony"). Pourtant pointée du doigt par les critiques, cette histoire de secte de Rametep est le coeur du film et lui donne tout son intérêt. Pour les Gardiens, c'est un élément classique qui peut être utilisé dans une partie de Cthulhu By Gaslight pour sortir un petit peu des affaires de l'Aube Dorée, des Francs Maçons et autres classiques. Les fans du Pharaon maudit s'y retrouveront, tellement il est simple de lier le sacrifice des cinq compagnes au Mythe. Et pour les PJ me direz-vous ? Ce film est un bon exemple de démantèlement d'une telle organisation notamment dans l'interruption d'une dangereuse cérémonie.

Pour en revenir aux détails techniques, le doublage en version française est honnête, mais le film gagne à être vu (entendu) en langue lovecraftienne pour une meilleure immersion. Côté effets spéciaux, ça ne s'est pas (trop) démodé. Les scènes des hallu' suite aux fléchettes, restent prenantes et intéressantes pour une utilisation en scénario (surtout le premier meurtre). Quant aux scènes d'action, elles sont rares mais suffisantes pour ajouter un peu de suspens et de rythme.

Enfin, on trouvera toutefois quelques incohérences : le fait qu'une personne habillée avec une aube noire étant la seule vêtue de cette manière et ne soulevant pas l'attention générale, ou encore au cours de la scène finale. Et là je me dois d'user d'un petit spoiler : pourquoi diantre Sherlock veut-il absolument venger Elizabeth alors qu'elle n'est pas encore morte ? D'ailleurs le méchant lui-même le fait remarquer !

Bref à voir et à revoir ! (en famille et en psalmodiant la chanson des Rametep)
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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